BezpƂatnausƂuga Google szybko przetƂumaczy sƂowa, zwroty i strony internetowe z polskiego na ponad 100 innych językĂłw i odwrotnie. ArlĂ©sienne des arlĂ©siennes parmi les joueurs de MMO, des offres d’emplois chez Smilegate pointent vers une potentielle sortie occidentale avec un portage console. C’est le jeu qui s’est perdu DĂ©jĂ  annoncĂ© en 2013, l’action-MMORPG Lost Ark est une lĂ©gende chez les amateurs de MMO asiatiques. DĂ©veloppĂ© par Smilegate, le titre est enfin sorti sous forme de bĂȘta ouverte en CorĂ©e du Sud fin 2018, puis en Russie assez rĂ©cemment. Malheureusement, aucune nouvelle d’une sortie occidentale depuis. MMOCulture rapporte que la situation pourrait bientĂŽt changer, si on en croit des offres d’emplois postĂ©s chez Smilegate en CorĂ©e. En effet, le studio recherche un responsable produit Ă  l’étranger » et un planificateur de service Ă  l’étranger . Les deux postes nĂ©cessitent un excellent niveau d’anglais et des expĂ©riences dans le lancement et la maintenance de jeux-service, notamment Ă  l’étranger, reprĂ©sentent un point dĂ©terminant,. Sur une autre note, le studio recherche Ă©galement un dĂ©veloppeur client console . Pas de doute sur la mission du poste en question. On peut alors se poser la question si ce portage console de Lost Ark Ă  moins que Smilegate se soit embarquĂ© dans une autre galĂšre sera lancĂ©e en mĂȘme temps que la version occidentale du MMO ou si cet appel du pied se fera en deux temps. Lost Ark sera peut-ĂȘtre disponible Ă  une date ultĂ©rieure sur PC.
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SĂ©rieTV 26 eps SAMG Animation ƒuvre originale. ComĂ©die Slice of Life Romance School Life Fantastique Ecole Super pouvoirs Super-hĂ©ros. QuatriĂšme saison de la sĂ©rie animĂ©e Miraculous, les aventures de Ladybug et Chat Noir. 11/04/2021 → 13/03/2022 9.11/10 442.
Lost Ark est un MMORPG oĂč vous partez Ă  la dĂ©couverte de l’aventure avec Ă©normĂ©ment d’exploration. Il attire Ă©galement l’attention en tant que Hakusura hack & slash RPG, car il est amusant de combattre et de collecter des objets. La bĂȘta fermĂ© se dĂ©roule aujourd’hui jusqu’à 12h00. CHASSEUR Dans Lost Ark la classe chasseurs est une classe dite longue distance qui utilise des armes Ă  feu pour vaincre les ennemis tout en gardant la distance. Dans la classe avancĂ©e, les trois types d’armes Ă  feu sont utilisĂ©s correctement, et le “Devil Hunter” qui peut faire face avec style au combat rapprochĂ© et lointain, et le mortel blindĂ© lourd qui dĂ©truit la cible avec des armes tactiques telles que des missiles libĂ©rĂ©s par l’énorme “lanceur” de canon. Vous pouvez sĂ©lectionner la classe de distance “Blaster” et l’attaquant Ă  longue portĂ©e “Hawk Eye” qui utilise l’arc et des flĂšches spĂ©ciales pour tromper l’ennemi. Voici les classes avancĂ©es Chasseur de diable Arme utilisĂ©e fusil de chasse / carabine / arme de poing double CompĂ©tence d’identitĂ© posture rapide Blaster Arme utilisĂ©e compĂ©tence IdentitĂ© du lanceur mode artillerie Oeil de faucon Arme utilisĂ©e Arc de machine / FlĂšche spĂ©ciale CompĂ©tence d’identitĂ© Summon Silver Hawk MAGICIEN Une classe Ă  longue portĂ©e qui utilise une magie mystĂ©rieuse pour attaquer les ennemis. En tant que classe avancĂ©e, vous pouvez jouer de la harpe sacrĂ©e pour attaquer l’ennemis et soutenir vos alliĂ©s, y compris “Bard” et “Summoner”. Les dites harpes invoquent des esprits qui peuvent jouer un rĂŽle de bouclier et un sous-attaquant. En utilisant diverses cartes magiques, vous pouvez choisir “Arcana” qui se spĂ©cialise dans les batailles de moyenne portĂ©e qui se dĂ©roulent sur le champ de bataille et envahissent l’ennemi. Voici les classes avancĂ©es Barde Arme utilisĂ©e CompĂ©tence d’identitĂ© de harpe SĂ©rĂ©nade Invocateur Arme utilisĂ©e baguette magique CompĂ©tence d’identitĂ© invoque des esprits anciens Arcana Arme utilisĂ©e Magic deck CompĂ©tence d’identitĂ© Deck de cartes Voici la vidĂ©o officielle, pour prĂ©senter les futures classes RĂ©agissez Ă  nos articles sur Twitter avec le hashtag jrpgfr ! RĂ©agissez Ă  nos articles sur notre page Facebook ! Si tu veux rejoindre l’équipe de rĂ©daction, postule ici !
ofthe venerable and prudent master Jean de La Fontaine, master of arts, licentiate in decrees, we have made, ordained, charged, appointed and retained the said master Jean in the quality of counselor and examiner of the witnesses to be produced in the trial by our promoter: and we give and grant the said master Jean license, faculty and authority to
Cet article traite d'une créature, d'un objet ou d'une mécanique exclusivement disponible sur Steam, Xbox, PlayStation, Epic Games, Stadia.
Theend of Mr. Baldy? I was nearly ready to pronounce this HG after one use. Now that I’ve used it a few times more, I’m positive that it’s HG. The Mamonde Pang Pang Hair Shadow is one of those Things I Didn’t Know I Couldn’t Live Without.. Here’s my hairy situation: I’ve always had (in Korean beauty terms) an M hairline rather than a U hairline,
Guide complet Lost Ark retrouvez le setup pour l'installer, des tutoriels, des présentations de gameplay et aussi des builds !

Nikide Saint Phalle (French pronunciation: [niki d(ə) sɛ̃ fal]; born Catherine Marie-AgnĂšs Fal de Saint Phalle; 29 October 1930 – 21 May 2002) was a French-American sculptor, painter, filmmaker, and author of colorful hand-illustrated books.Widely noted as one of the few female monumental sculptors, Saint Phalle was also known for her social commitment

RĂ©sumĂ© Index Plan Texte Bibliographie Notes Citation Auteur RĂ©sumĂ©s Les musĂ©es conservent aujourd’hui des objets considĂ©rĂ©s comme orphelins. Il s’agit de biens qui ont perdu leur identitĂ© au fil d’une trajectoire institutionnelle souvent longue et complexe. En Ă©tudiant le cas de l’effigie en cire d’un guerrier marquisien aujourd’hui conservĂ©e au musĂ©e du quai Branly-Jacques Chirac, l’auteur mĂšne une enquĂȘte documentaire approfondie qui conduit le lecteur au plus prĂšs des officiers de marine embarquĂ©s Ă  bord de la Reine-Blanche et permet de reconstituer l’histoire singuliĂšre d’un objet exposĂ© au musĂ©e de Marine du Louvre, aprĂšs avoir Ă©tĂ© offert au roi Louis-Philippe par Dupetit-Thouars pour commĂ©morer la prise de possession des Ăźles Marquises. Museums nowadays preserve objects considered orphaned. These items have lost their identity over an often long and complex institutional trajectory. By studying the case of a wax effigy of a Marquesan warrior –now kept at the Quai Branly Jacques Chirac Museum–, the author carries out an in-depth documentary investigation that takes the reader as close as possible to the naval officers embarked on board the Reine-Blanche and allows the reconstruction of the singular history of an object exhibited at the Louvre Marine Museum, after having been gifted to King Louis Philippe by Dupetit-Thouars to commemorate the takeover of the Marquesas de page EntrĂ©es d’index Haut de page Texte intĂ©gral Mon intĂ©rĂȘt pour l’histoire des collections doit beaucoup Ă  Pascal Riviale chargĂ© d’études documentaires, responsable des fonds Architecture et Patrimoine aux Archives nationales, dont les connaissances et les ressources en la matiĂšre ont constituĂ© une Ă©mulation stimulante pour la rĂ©daction de cet article. Je tiens Ă©galement Ă  remercier ici Sarah Ligner responsable de l’unitĂ© patrimoniale Mondialisation historique et contemporaine au musĂ©e du quai Branly qui m'a gĂ©nĂ©reusement fait profiter de sa connaissance sur les dioramas et Philippe Peltier ancien responsable de l’unitĂ© patrimoniale OcĂ©anie au musĂ©e du quai Branly qui, aprĂšs avoir acceptĂ© de relire une premiĂšre version abrĂ©gĂ©e de ce texte, m’a vivement encouragĂ©e Ă  poursuivre mes recherches en vue d’une publication. 1Le musĂ©e du quai Branly Jacques-Chirac conserve aujourd’hui parmi ses collections ocĂ©aniennes un objet de facture apparemment europĂ©enne dont le pedigree est inconnu et l’histoire, Ă©nigmatique. Il s’agit de l’effigie en cire d'un guerrier marquisien tatouĂ©, prĂ©sentĂ© dans une petite vitrine ancienne dont le socle est ornĂ© de dessins sur trois de ses faces tandis que la quatriĂšme ouvre sur un diorama miniature. Figure 1. – Statuette de guerrier marquisien, bois, verre, papier, cire, fibres vĂ©gĂ©tales, 42 x 13,2 x 13,4 cm mqb Photo Claude Germain, mqb 1 Propos de Françoise Girard, rapportĂ© par Marie-Claire Bataille-Benguigui et consignĂ© par Philippe P ... 2Bien que l’objet ait eu la rĂ©putation d’ĂȘtre liĂ© Ă  une illustre figure du voyage en OcĂ©anie, Dupetit-Thouars1, il est aujourd’hui dĂ©pourvu d’identitĂ© on n’en connaĂźt plus ni le numĂ©ro d’inventaire original, ni les circonstances d’entrĂ©e dans les collections, ni la trajectoire institutionnelle. Au musĂ©e de l’Homme oĂč il Ă©tait prĂ©cĂ©demment conservĂ©, il se trouvait dans la salle de travail du dĂ©partement OcĂ©anie, considĂ©rĂ© comme une curiositĂ© europĂ©enne » sans source et sans histoire, comme une piĂšce hybride dont on ne savait trop quoi faire comm. pers. Philippe Peltier. C’est dans ce contexte que l’objet s’est vu attribuer un numĂ©ro Ă  titre rĂ©trospectif sur l’inventaire du musĂ©e du quai Branly. 2 Cette catĂ©gorie comprend les biens inscrits Ă  l’inventaire rĂ©trospectif du musĂ©e du quai Branly ce ... 3Tel est prĂ©cisĂ©ment le point de dĂ©part de cette enquĂȘte qui s’inscrit dans la recherche des biens manquants menĂ©e dans le cadre des actions rĂ©glementaires de post-rĂ©colement. Les objets ayant reçu un numĂ©ro rĂ©trospectif2 sont en effet un vĂ©ritable vivier pour identifier des piĂšces aujourd’hui manquantes Ă  l’inventaire. Ainsi toute recherche documentaire conduite sur cette catĂ©gorie d’objets se fixe-t-elle pour objectif de redonner son pedigree au bien, en s’appuyant notamment sur l’examen des anciens inventaires. L’étude menĂ©e sur le guerrier de cire marquisien permet dans un premier temps de renseigner les circonstances de son entrĂ©e dans les collections au musĂ©e de Marine du Louvre en 1843 et d’en retracer la longue trajectoire institutionnelle. En s’attachant ensuite Ă  identifier les diffĂ©rents acteurs de cette histoire et Ă  mettre en Ă©vidence les liens qui les unissaient, elle apporte un nouvel Ă©clairage sur la dynamique des pratiques de collecte dans le Pacifique en ce milieu du xixe siĂšcle. Elle s’interroge enfin sur un possible rĂŽle du collecteur dans le choix d’un dispositif de monstration au musĂ©e, en suggĂ©rant que l’effigie de cire pourrait ĂȘtre la prĂ©figuration du mannequin du guerrier marquisien exposĂ© dans la salle Lapeyrouse » au Louvre. C’est le dĂ©roulement de cette enquĂȘte, retracĂ©e pas Ă  pas dans une perspective didactique, qui est proposĂ© ici. À la recherche d’un pedigree 4L’examen de l’objet ne rĂ©vĂšle aucun marquage direct d’oĂč l’impossibilitĂ© de le relier Ă  sa collection d’origine, mais il permet de relever la prĂ©sence d’anciennes Ă©tiquettes collĂ©es. La premiĂšre d’entre elles, situĂ©e sous le socle et de facture relativement rĂ©cente, comporte la mention manuscrite collection de Saint-Germain » musĂ©e d’ArchĂ©ologie nationale Ă  Saint-Germain-en-Laye, mais n’est assortie d’aucun numĂ©ro. Elle a vraisemblablement Ă©tĂ© apposĂ©e sur l’objet alors que celui-ci se trouvait au musĂ©e de l’Homme, dans le but de transmettre cette information historique et de pallier ainsi l’absence d’un marquage permettant de le rattacher Ă  ce jalon de sa trajectoire institutionnelle. 5La seconde Ă©tiquette, d’apparence nettement plus ancienne, est un Ă©lĂ©ment-clĂ© de la recherche fig. 2. Elle se situe sur l’une des faces du socle de la vitrine et porte la mention suivante Figurine reprĂ©sentation exacte d'un guerrier de Noukahiva. Iles marquises. Don du V. Am. Du Petit Thouars. 2486 ». Figure 2. – Cartel apposĂ© sur le socle de la vitrine clichĂ© mqb, dĂ©tail 3 Dans la base de donnĂ©es des collections du musĂ©e du quai Branly, au moment oĂč cette recherche a Ă©tĂ© ... 6D’aprĂšs la typologie des marquages et Ă©tiquettes des collections conservĂ©es au musĂ©e d’Ethnographie du TrocadĂ©ro Ă©tablie par AngĂšle Martin 2017, ce cartel Ă©voquant le vice-amiral Dupetit-Thouars prĂ©sente les caractĂ©ristiques du type 24, rattachĂ© au musĂ©e de Marine du Louvre. Il ne comporte qu’un seul numĂ©ro 24863 qui, aprĂšs examen des diffĂ©rents inventaires anciens liĂ©s Ă  cette institution, renvoie Ă  l’inventaire A » dressĂ© par Antoine Morel-Fatio alors qu’il Ă©tait conservateur du musĂ©e de Marine du Louvre. Y sont rĂ©pertoriĂ©s, selon un classement par aires gĂ©ographiques, tous les objets prĂ©sentĂ©s dans l’annexe ethnographique du musĂ©e entrĂ©s avant 1856. Parmi ceux qui sont affiliĂ©s aux Ăźles Marquises se trouve une figurine reprĂ©sentant un guerrier de Noukahiva » enregistrĂ©e sous le numĂ©ro d’ordre 3512 et le numĂ©ro d’inventaire 2486 fig. 3. La correspondance avec l’effigie en cire du musĂ©e du quai Branly est ainsi Ă©tablie. Figure 3a. – Extrait de l’inventaire Morel-Fatio A’ archives du musĂ©e de la Marine, version numĂ©rique aux archives epmqb, sĂ©rie mar D004862/48401 clichĂ© mqb Figure 3b. – Extrait de l’inventaire Morel-Fatio A’ archives du musĂ©e de la Marine, version numĂ©rique aux archives epmqb, sĂ©rie mar D004862/48401 clichĂ© mqb 7Si l’inscription du bien sur l’inventaire Morel-Fatio A » atteste sa prĂ©sence au sein du musĂ©e de Marine du Louvre en 1856, elle ne renseigne ni sur sa date d’entrĂ©e, ni sur son donateur. On ne pouvait exclure qu’il soit entrĂ© plus tĂŽt dans les collections et que l’on puisse en retrouver la trace sur un document plus ancien. De fait, la consultation de l’inventaire Louis-Philippe – sur lequel sont inscrits les objets entrĂ©s entre 1834 et 1855 – apporte de prĂ©cieuses informations sur la figure en cire du guerrier marquisien fig. 4. Figure 4. – Extrait de l’inventaire Louis-Philippe archives du musĂ©e de la Marine, version numĂ©rique aux archives epmqb, sĂ©rie mar D004865, pp. 112/126 clichĂ© mqb 8EnregistrĂ© sous le numĂ©ro 1497 de l’inventaire Louis-Philippe se trouve en effet la reprĂ©sentation trĂšs exacte d’un guerrier polynĂ©sien de Noukou-Hiva, appelĂ© kanack en bois, cire et verre », mesurant 41 cm sur 12 cm. La prĂ©cision de la description ne laisse aucun doute sur la correspondance avec le guerrier marquisien aujourd’hui conservĂ© au quai Branly. On y apprend en outre, dans la colonne Observations », qu’il a Ă©tĂ© offert au Roi par Monsieur Dupetit-Thouars. Dans la marge de droite figure enfin la date d’enregistrement dans les collections mai 1844. Toutes ces informations sont confirmĂ©es par un document intitulĂ© MusĂ©e de marine-Objets reçus dans le mois de mai 1844 conservĂ© aux Archives nationales dans le fonds des musĂ©es nationaux fig. 5. Figure 5. – Objets reçus dans le mois de mai 1844 par le musĂ©e de Marine Archives nationales 20144780/11 clichĂ© Archives nationales 9On dispose dĂšs lors des premiers jalons pour retracer l’histoire de l’objet et en identifier les acteurs. Abel Aubert Dupetit-Thouars 1793-1864, illustre figure des expĂ©ditions de circumnavigation menĂ©es dans la premiĂšre moitiĂ© du xixe siĂšcle, entreprend un voyage autour du monde Ă  bord de la frĂ©gate VĂ©nus de 1836 Ă  1839, au cours duquel il sĂ©journe une premiĂšre fois aux Marquises. NommĂ© commandant de la station navale du Pacifique, il repart en 1841 sur la Reine Blanche Ă  destination de l’OcĂ©anie. Il est alors chargĂ© par Louis-Philippe, qui rĂšgne de 1830 Ă  1848, de prendre possession de l’archipel des Marquises – ce dont il s’acquittera en 1842. C’est probablement Ă  son retour de mission qu’il offre au roi Louis-Philippe ce souvenir des Iles Marquises, [datĂ© de] 1843 » – pour reprendre la formule accompagnant le dessin ornant l’une des faces du socle de la vitrine du guerrier fig. 6. Figure 6. – Dessin aquarellĂ© portant la mention Souvenir des Iles Marquises, 1843 » insĂ©rĂ© sur l’une des faces du socle de la vitrine renfermant le guerrier de cire clichĂ© mqb, dĂ©tail Reconstituer la trajectoire institutionnelle 10En 1844, ce souvenir des Iles Marquises » offert au roi par Abel Aubert Dupetit-Thouars rejoint donc le musĂ©e de Marine du Louvre dans lequel Ă©taient exposĂ©s des objets rapportĂ©s des voyages d’exploration. Une vue intitulĂ©e Le musĂ©e de Marine du Louvre, la salle Lapeyrouse » publiĂ©e en 1847 dans Le Magasin pittoresque confirme d’ailleurs sa prĂ©sence au sein l’institution fig. 7. La vitrine prĂ©sentant le guerrier marquisien y figure en effet parmi les trophĂ©es d’armes et les maquettes de bateaux. Figure 7. – Le musĂ©e de Marine du Louvre, la salle Lapeyrouse » Le Magasin pittoresque, 1847 13 ; source https// 4 Au terme de ces deux mouvements vers Saint-Germain, le musĂ©e de Marine du Louvre conserve encore qu ... 11Le destin du musĂ©e de Marine du Louvre est cependant remis en cause quelques annĂ©es plus tard. Avec le dĂ©clin des voyages d’exploration dont il Ă©tait la vitrine et le dĂ©veloppement de l’anthropologie, il est en effet devenu obsolĂšte. De nouvelles institutions, accompagnant la science en marche, voient alors le jour le musĂ©e des AntiquitĂ©s celtiques et gallo-romaines en 1862 devenu musĂ©e des AntiquitĂ©s nationales en 1867 et le musĂ©e d’Ethnographie du TrocadĂ©ro en 1878. Elles seront rĂ©cipiendaires de l’ancien fonds ethnographique du musĂ©e de Marine du Louvre – ainsi que le musĂ©e de Fontainebleau pour les collections asiatiques Jacquemin, 1991 105. Le transfert des collections, envisagĂ© dĂšs 1874, n’est actĂ© que le 18 janvier 1905 lettre du directeur des MusĂ©es nationaux au ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts, archives nationales F/21/4483, in Jacquemin, 1991 105. Il ne devient toutefois effectif que trois ans plus tard et s’effectue, dans un certain empressement et faute de place au TrocadĂ©ro, vers le seul musĂ©e des AntiquitĂ©s nationales en 1908. C’est donc depuis Saint-Germain, et conformĂ©ment Ă  la dĂ©cision de 1905, qu’une partie de la collection du musĂ©e de Marine du Louvre rejoint enfin, en 1909, le musĂ©e du TrocadĂ©ro collection enregistrĂ©e au musĂ©e du quai Branly sous le numĂ©ro D. Saint-Germain conserve bien entendu la part qui lui avait Ă©tĂ© initialement attribuĂ©e et voit mĂȘme arriver un deuxiĂšme envoi du musĂ©e de Marine en 19114. 5 Ces derniĂšres sont les seules Ă  disposer d’un numĂ©ro Saint-Germain. Citons pour exemple des objets ... 12L’ensemble ainsi rĂ©uni au musĂ©e des AntiquitĂ©s nationales connaĂźt par la suite d’autres mouvements qui intĂ©ressent directement notre propos. La rĂ©novation du musĂ©e d’Ethnographie du TrocadĂ©ro, conduite par Paul Rivet et Georges-Henri RiviĂšre entre 1928 et 1937, s’accompagne en effet d’une politique ambitieuse d’enrichissement des collections et, notamment, de la volontĂ© de rassembler au TrocadĂ©ro des collections extra-europĂ©ennes conservĂ©es par d’autres institutions françaises voir Delpuech, MĂ©sz et Servain-Riviale, 2017 246-248. C’est ainsi qu’une nouvelle vague d’objets, comprenant encore quelques piĂšces du musĂ©e de Marine du Louvre mais aussi d’autres plus rĂ©cemment acquises par Saint-Germain5, arrive du musĂ©e des AntiquitĂ©s nationales, en 1929, par le biais d’un dĂ©pĂŽt au TrocadĂ©ro qui sera enregistrĂ© sous le numĂ©ro collection enregistrĂ©e au musĂ©e du quai Branly sous le numĂ©ro D. Enfin, le musĂ©e national des Arts d’Afrique et d’OcĂ©anie bĂ©nĂ©ficie Ă  son tour de deux dĂ©pĂŽts d’objets ethnographiques en provenance de Saint-Germain, en 1986 et en 1992. Par les hasards de l’histoire institutionnelle, le musĂ©e du quai Branly-Jacques Chirac, hĂ©ritier des collections extra-europĂ©ennes du laboratoire d’ethnologie du musĂ©e de l’Homme, prĂ©cĂ©demment conservĂ©es au musĂ©e d’ethnographie du TrocadĂ©ro, et de celles du MusĂ©e national des Arts Africains et OcĂ©aniens, rassemble donc aujourd’hui la majoritĂ© des objets qui composaient l’annexe ethnographique du musĂ©e de Marine du Louvre. La suite de cette recherche montrera combien cette situation s’est rĂ©vĂ©lĂ©e opportune dans la mise en lumiĂšre d’un rĂ©seau de collecte. 6 Tel semble avoir Ă©tĂ© le cas pour la plupart des objets provenant du Louvre. À ce sujet, Leclerc 20 ... 13Dans une histoire musĂ©ale aussi complexe, on peut s’interroger sur la trajectoire du guerrier de cire. Celle-ci peut ĂȘtre retracĂ©e grĂące Ă  un courrier de Georges-Henri RiviĂšre datĂ© du 24 aoĂ»t 1929 et adressĂ© au conservateur du musĂ©e des AntiquitĂ©s nationales, accusant rĂ©ception de l’envoi de collections ethnographiques du musĂ©e de Marine provenant de Saint-Germain Archives epmqb D000171/4809 – Inventaire des objets ethnographiques du musĂ©e de Marine provenant de Saint-Germain-en-Laye. Dans la liste qui accompagne ce courrier, on retrouve trace d’une Figurine reprĂ©sentant un guerrier des Marquises », assortie des numĂ©ros 2486-3512, parmi les biens parvenus dans la caisse D. Il convient de souligner que l’objet n’a pas reçu d’autre numĂ©ro lors de son passage par Saint-Germain puisqu’il continue Ă  ĂȘtre uniquement rĂ©fĂ©rencĂ© dans ce document sous son numĂ©ro Morel-Fatio6. Les raisons pour lesquelles il n’a pas Ă©tĂ© enregistrĂ© au sein de la collection Ă  son arrivĂ©e au TrocadĂ©ro demeurent obscures, mais elles relĂšvent vraisemblablement d’une certaine confusion liĂ©e Ă  l’entrĂ©e massive exceptionnelle de collections durant cette pĂ©riode et Ă  la mise en place cette mĂȘme annĂ©e d’un nouveau systĂšme de numĂ©rotation voir Delpuech, MĂ©sz et Servain-Riviale, 2017 262-268. On ne peut exclure par ailleurs que l’objet ait Ă©tĂ© perçu moins comme une production exotique que comme une curiositĂ© de facture apparemment europĂ©enne, et qu’il ait Ă©tĂ© de ce fait Ă©cartĂ© Ă  dessein du service d’enregistrement chargĂ© Ă  l’époque d’attribuer les numĂ©ros. Rappelons pour conforter cette derniĂšre hypothĂšse qu’au musĂ©e de l’Homme, le guerrier de cire s’était vu accorder une place particuliĂšre dans la salle de travail du dĂ©partement OcĂ©anie, sans jamais recevoir un quelconque numĂ©ro ni mĂȘme en X voir note 2. 7 Le bien sera dĂ©sormais inscrit en suite de collection dans la collection D, conformĂ©me ... 14La reconstitution de la trajectoire institutionnelle du guerrier de cire a aujourd’hui des implications d’ordre juridique. Elle permet de relier le bien Ă  sa collection d’origine D et implique la radiation du numĂ©ro rĂ©trospectif qui lui a Ă©tĂ© attribuĂ© par le musĂ©e du quai Branly7. 15L’enquĂȘte documentaire, qui s’était fixĂ©e pour objectif de redonner au bien son pedigree, d’en reconstituer le parcours institutionnel et d’en rĂ©viser le statut juridique, aurait pu s’arrĂȘter lĂ . Mais l’objet recelait encore quelques prĂ©cieux indices qui piquaient la curiositĂ© et dont l’examen allait conduire Ă  renseigner son auteur. En quĂȘte d’auteur 8 Sur la gravure illustrant la salle Lapeyrouse » fig. 7, ces figurines mexicaines en cire se tro ... 16Si, comme on l’a vu prĂ©cĂ©demment avec le dessin intitulĂ© Souvenir des Îles Marquises », la fabrication de l’objet pouvait ĂȘtre datĂ©e de 1843, la question de sa facture – europĂ©enne ou non – restait Ă  Ă©lucider. L’effigie en cire du guerrier prĂ©sentait de fait une certaine parentĂ© stylistique avec les personnages des dioramas fabriquĂ©s Ă  l’époque en Europe. Mais la circulation de figurines en cire issues de contrĂ©es lointaines Ă©tait de son cĂŽtĂ© bien attestĂ©e en ce milieu du xixe siĂšcle dans les vitrines du musĂ©e de Marine du Louvre se trouvait aussi – Ă  peu de distance du guerrier marquisien – une sĂ©rie de personnages en cire provenant du Mexique8. On ne pouvait donc Ă©carter totalement l’hypothĂšse d’une production locale. En dĂ©voilant le nom de son auteur, l’analyse allait confirmer la facture clairement europĂ©enne du guerrier de cire. 9 L’inscription reportĂ©e mais de façon erronĂ©e G? Iugelet fecit ? et Ienljsset » sur la base ... 17L’indice se trouvait ici sur un cartel ancien apposĂ© sur le socle de la vitrine du guerrier fig. 8. Une lecture attentive rĂ©vĂ©lait en effet l’inscription suivante G. Jugelet fecit et sculpsit », littĂ©ralement Fait et sculptĂ© par G. Jugelet »9. Si le nom de l’artiste auquel on doit l’effigie de cire Ă©tait ainsi connu – et partant la facture europĂ©enne clairement dĂ©montrĂ©e –, le mystĂšre demeurait sur l’identitĂ© exacte de l’auteur. Figure 8. – Cartel apposĂ© sur le socle de la vitrine renseignant sur l’auteur clichĂ© mqb, dĂ©tail 10 Mes premiĂšres recherches sur le nom Jugelet » avaient abouti Ă  un peintre de Marine nommĂ© Jean-Ma ... 18AprĂšs des dĂ©buts tĂątonnants10, la consultation des Annales maritimes et coloniales permit d’identifier qu’un certain G. N. Jugelet figurait dans la composition de l’état-major de la frĂ©gate la Reine-Blanche commandĂ©e par Abel Aubert Dupetit-Thouars Fig. 9. Ce Jugelet occupait alors la fonction de secrĂ©taire du commissaire de division. Les archives de Vincennes conservent trois dossiers rĂ©pondant au nom de Georges Jugelet. L’un d’entre eux retient particuliĂšrement l’attention il s’agit de celui de Georges Marie Jugelet, actif durant les annĂ©es 1840 et dĂ©signĂ© comme aide commissaire de marine. Officier d’administration, celui-ci aurait-il Ă©tĂ© artiste Ă  ses heures ? C’est l’hypothĂšse formulĂ©e ici, Ă  laquelle la suite de notre enquĂȘte fournit quelques arguments. Figure 9. – Composition de l’équipage aux commandes de la Reine-Blanche Annales maritimes et coloniales 27, 1842 139 clichĂ© mqb 11 La tribu d’origine est systĂ©matiquement consignĂ©e, ainsi que parfois le donateur, voire les circons ... 12 Voir AN 20144780/11 – Partie des objets provenant des Ăźles Marquises donnĂ©s par Mr Collet, Capitain ... 19Si la Reine-Blanche apparaĂźt comme un jalon permettant d’établir un lien cohĂ©rent entre deux des acteurs de cette histoire l’artiste et le donateur, la composition de son Ă©tat-major fait Ă©tat de deux autres noms qui attirent l’attention ceux de Max Radiguet et du capitaine Collet. Écrivain de Marine officiant Ă  bord comme secrĂ©taire de Dupetit-Thouars, Radiguet mit Ă  profit son talent littĂ©raire et artistique pour faire le rĂ©cit du sĂ©jour de la Reine-Blanche aux Marquises 1859a-b et 1860 et illustrer ses observations par une sĂ©rie de dessins et d’aquarelles Archives historiques de la marine, Album Radiguet. L’Ɠuvre picturale de Radiguet ne prĂ©sente aucune parentĂ© stylistique avec les dessins qui ornent le socle de la vitrine du guerrier marquisien. Il convient donc d’écarter l’idĂ©e qu’il en soit l’auteur. De son cĂŽtĂ©, alors qu’il commandait la station de Nuku-Hiva en 1843, le capitaine Collet procĂ©da Ă  une importante collecte d’objets – Ă  l’instar de Dumont d’Urville qui l’avait prĂ©cĂ©dĂ© sur les mĂȘmes rivages en 1838, Ă  la tĂȘte de l’expĂ©dition de L’Astrolabe et de La ZĂ©lĂ©e, et dans la tradition des grandes collectes opĂ©rĂ©es depuis le xviiie siĂšcle par la Marine. PrĂšs de quatre-vingt-cinq objets, documentĂ©s avec une prĂ©cision assez inhabituelle pour l’époque11, furent ainsi recueillis par Collet avant de rejoindre, en octobre 1844, les collections du musĂ©e de Marine du Louvre oĂč ils furent enregistrĂ©s quelques mois plus tard sous les numĂ©ros 1511 Ă  1570 de l’inventaire Louis-Philippe LavondĂšs et Jacquemin, 1995 2912. 20À ce stade de l’enquĂȘte, une autre coĂŻncidence a piquĂ© notre curiositĂ© la collecte de Collet s’est dĂ©roulĂ©e en 1843, soit l’annĂ©e qui figure aussi sur l’un des dessins de la vitrine et en date la fabrication. La composition mĂȘme de l’état-major de la Reine-Blanche interrogeait donc sur le rĂŽle dĂ©volu Ă  chacun des acteurs de ce microcosme. Était-il imaginable de mettre en Ă©vidence des interactions ? Lesquelles et comment ? C’est dans cette perspective que la recherche s’est poursuivie par une analyse des diffĂ©rentes composantes iconographiques de la vitrine du guerrier marquisien. L’état-major de la Reine-Blanche un microcosme en interaction 21Le diorama, les dessins et l’effigie de cire qui entrent dans la composition de ce Souvenir des Marquises » sont-ils tous de la main de Jugelet ? C’est ce que tend Ă  signifier le cartel avec la mention latine. L’analyse iconographique proposĂ©e ici visait initialement Ă  Ă©clairer le contexte de production du guerrier et Ă  dĂ©terminer les influences de son auteur. Elle a rĂ©vĂ©lĂ© des correspondances Ă©loquentes entre les objets collectĂ©s aux Ăźles Marquises par le capitaine Collet et ceux qui sont reproduits sur la figurine ou illustrĂ©s par les dessins ornant la vitrine, mettant ainsi en Ă©vidence l’existence de liens Ă©troits entre l’artiste et le collecteur. Le diorama 13 Cette illustration est la version colorisĂ©e d’une planche publiĂ©e antĂ©rieurement par Langsdorff 18 ... 22Le diorama miniature fig. 10 insĂ©rĂ© dans le socle de la vitrine contribue Ă  l’originalitĂ© de l’objet. Il s’inspire d’un courant en vogue durant le premier quart du xixe siĂšcle, connu en particulier par l’École hollandaise et l’un de ses reprĂ©sentants les plus fameux Gerrit Schouten. Le diorama est ici de facture plus sommaire la scĂšne ne comporte en effet ni personnages, ni animaux. On y relĂšve en revanche de fortes similitudes dans la composition gĂ©nĂ©rale, les formes architecturales et le type de vĂ©gĂ©tation avec certaines images des Marquises qui circulaient Ă  l’époque. Citons, par exemple, Vue d'un vallon Ă  Noukhaiwa » fig. 11, publiĂ©e en 1832 dans l’ouvrage de Jules et Édouard Verreaux13 L'OcĂ©anie en estampes ou Description gĂ©ographique et historique de toutes les Ăźles du Grand OcĂ©an et du continent de la Nouvelle Hollande, Notasie, PolynĂ©sie, Australie ou encore Vue d’un village marquisien, un dessin datĂ© de 1847-48 attribuĂ© Ă  AdĂšle Garreau de Dombasle et conservĂ© au musĂ©e du quai Branly fig. 12. Figure 10. – Diorama insĂ©rĂ© dans le socle de la vitrine du guerrier de cire marquisien clichĂ© mqb, dĂ©tail Figure 11. – Vue d'un vallon Ă  Noukhaiwa » Verreaux, 1832 273 ; source Figure 12. – Village marquisien, 1847-1848, dessin Ă  la mine de plomb attribuĂ© Ă  AdĂšle Garreau de Dombasle mqb Photo Claude Germain, mqb Les dessins 23Le socle de la vitrine est ornĂ© de dessins sur trois de ses faces. L’un d’eux, intitulĂ© Souvenir des Marquises », dĂ©jĂ  commentĂ© plus haut fig. 6, illustre des objets emblĂ©matiques de la culture matĂ©rielle des Marquises, dans une composition qui tient de l’hĂ©raldique. On y reconnaĂźt une massue u’u, un collier et un pectoral en nacre d’huĂźtre qui apparaissent aussi comme des attributs du guerrier de cire, ainsi qu’une massue rame parahua et un diadĂšme en Ă©caille paekaha. Des piĂšces de facture trĂšs similaire sont aujourd’hui conservĂ©es dans les collections du musĂ©e du quai Branly, parmi lesquels deux des objets de la collection Collet passĂ©s par le musĂ©e de Marine du Louvre un diadĂšme en Ă©caille mqb et une massue mqb qui auraient pu servir de modĂšles Ă  l’artiste. 14 Cette coiffure Ă©tait frĂ©quente Ă  Nuku Hiva et semblait ĂȘtre l’apanage des hommes jeunes Ottino-Gar ... 24L’une des thĂ©matiques rĂ©currentes dans l’iconographie des voyages aux Marquises circulant Ă  cette Ă©poque a trait aux tatouages voir par exemple Verreaux [1832 275, 276, 278, 281]. Il n’est donc pas surprenant que le sujet soit reprĂ©sentĂ© sur l’un des dessins du socle fig. 13. On y voit, assis au pied d’un arbre, un homme tatouĂ©, qui se caractĂ©rise par sa coiffure Ă  deux cornes »14 et la prĂ©sence de larges bandes noires sur le visage, le torse et l’abdomen Ă  l’image de celles qui ornent Ă©galement l’effigie de cire. Dans les collections du musĂ©e du quai Branly se trouvent deux dessins illustrant un personnage d’apparence identique, qui ont Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©s vers la mĂȘme Ă©poque Ă  Nouka-Hiva l’un est dĂ» Ă  AdĂšle Garreau de Dombasle fig. 14 et le second Ă  RenĂ© Gilottin fig. 15. Figure 13. – Dessin aquarellĂ© sans titre insĂ©rĂ© sur l’une des faces du socle de la vitrine du guerrier clichĂ© mqb, dĂ©tail Figure 14. – Portrait d’un jeune chef de Nuku-Hiva. Tribu des Tohioas – 1847-1848 », dessin Ă  la mine de plomb attribuĂ© Ă  AdĂšle Garreau de Dombasle mqb clichĂ© mqb Figure 15. – Maki et Touna chevelure marquisienne de Maqui avec deux cornes – 1844-1845 », dessin au crayon sur papier de RenĂ© Gillotin, 1844-1845 mqb clichĂ© mqb 25Le troisiĂšme dessin fig. 16 reprĂ©sente une femme agenouillĂ©e accompagnĂ©e d’un jeune enfant. Elle est pourvue de tatouages sur l’épaule, l’avant-bras et la jambe et porte une Ă©toffe de tapa blanc caractĂ©ristique des Marquises, laissant sa poitrine dĂ©nudĂ©e. L’illustration fait ici Ă©cho Ă  une description de William Leblanc 1842, citĂ©e par Marie-NoĂ«lle Ottino-Garanger 2001 67 Les femmes ne sont tatouĂ©es qu’aux pieds, jusqu’au-dessus de la cheville ; aussi ont-elles l’air de porter une bottine brodĂ©e ; de mĂȘme pour les mains tatouĂ©es ; elles semblent Ă  premiĂšre vue porter un gant de dentelle noire [
]. Celles qui sont mariĂ©es en ont un sur les lĂšvres, les Ă©paules et les bras ». Figure 16. – Dessin aquarellĂ© sans titre insĂ©rĂ© sur l’une des faces du socle de la vitrine du guerrier clichĂ© mqb, dĂ©tail L’effigie de cire 26La figure du guerrier, comme celle de l’homme tatouĂ©, est emblĂ©matique de l’iconographie de l’époque sur les Marquises. On en trouve des reprĂ©sentations qui circulent bien avant 1843, date de la fabrication de l’effigie en cire. Tel est le cas, par exemple, de la planche intitulĂ©e Mouina, Chef des guerriers de Nouiwa. Habitant de Noukhaiwa » publiĂ©e en 1832 par Jules et Édouard Verreaux Le statut du personnage est identifiable Ă  sa parure et ses attributs. Selon Marie-NoĂ«lle Ottino-Garanger 2001 52 la plupart des hommes en Ăąge de le faire prenaient part Ă  des affrontements. Dans ce cas, ils portaient une courte cape en hiapo sorte de tapa brun rouge ou des ornements en cheveux [...] qui leur confĂ©raient toute l’énergie de ceux auxquels ils avaient appartenu. » 27La tenue du guerrier marquisien se fait plus dĂ©taillĂ©e dans la description qu’en donne William Leblanc 1842, citĂ©e par Ottino-Garanger 2001 50 le tavaa, espĂšce de grand bonnet en plumes noires, formant une demi-lune qui encadre toute la tĂȘte et vient s’attacher sous le menton ; Ă  la base du bonnet est situĂ© une sorte de diadĂšme triangulaire, ornĂ© de petits fruits d’un rouge vermillon et trĂšs habilement travaillĂ©. De chaque cĂŽtĂ© de la figure sont fixĂ©es deux tablettes minces, blanchies Ă  la chaux [
]. Ces sortes de boucles d’oreille s’appellent poukihia [
] ; des bracelets garnis de cheveux sont accrochĂ©s aux poignets et aux chevilles, ainsi qu’à la ceinture [
]. Pour la guerre, ils sont armĂ©s d’une lance ou d’une Ă©norme massue habilement sculptĂ©e. » 15 Pour Ă©viter toute association subjective, il fallait en effet raisonner sur l’intĂ©gralitĂ© du corpus ... 16 Il n’existe que deux diadĂšmes ornĂ©s de graines rouges dans les collections du quai Branly ... 17 Il n’existe que deux rĂ©fĂ©rences correspondant Ă  cette description dans les collections du musĂ©e du ... 18 Il s’agit d’un type de parures plus frĂ©quent, bien illustrĂ© dans le fonds Collet Oc ... 28La description coĂŻncide avec les parures et attributs figurĂ©s sur l’effigie de cire fig. 17a. Or ceux-ci me rappelaient Ă©trangement des objets aujourd’hui conservĂ©s au musĂ©e du quai Branly. Mais pour aboutir Ă  des rĂ©sultats pertinents, l’exercice de comparaison piĂšce Ă  piĂšce devait cependant reposer sur une mĂ©thodologie adaptĂ©e15. La recherche s’est d’abord concentrĂ©e sur les parures de tĂȘte. Elle a abouti Ă  une premiĂšre identification du diadĂšme en graines rouges teteponiu fig. 17b16, puis Ă  une deuxiĂšme avec l’ornement de tĂȘte en plumes de coq ta’avaha fig. 17c et Ă  une troisiĂšme avec la paire d’ornements d’oreilles en bois sculptĂ© recouvert de pigment blanc kouhau17 fig. 17d et, enfin, Ă  une correspondance avec une sĂ©rie de manchettes po’ei’ima ou de bracelets de chevilles en cheveux po’e ouoho18 Quant Ă  la massue u’u, elle prĂ©sente de fortes analogies avec celle qui fut offerte Ă  Collet par le chef de guerre Pakoko Ivory, 2017 & fig. 17g. Les rĂ©sultats semblent d’autant plus Ă©loquents que certains objets comme le diadĂšme paekaha ou les plaquettes portĂ©es aux oreilles kouhau ne sont reprĂ©sentĂ©s au sein des collections du quai Branly que dans le fonds Collet Boulay et Absalon, 2011 84 ; en outre, ils ne portent pas sur un Ă©lĂ©ment isolĂ©, mais bien sur un lot d’ornements et d’attributs qui ont tous en commun d’avoir Ă©tĂ© collectĂ©s par le capitaine Collet lui aussi embarquĂ© Ă  bord de la Reine-Blanche, aux cĂŽtĂ©s de Dupetit-Thouars, de Jugelet et de Radiguet, avant de rejoindre le musĂ©e de marine du Louvre – comme l'attestent leurs numĂ©ros Morel-Fatio, ainsi que leur inscription Ă  l’inventaire Louis-Philippe fig. 18. 29Mise en regard de l’effigie de cire offerte par Dupetit-Thouars et des objets collectĂ©s par Collet Figure 17a – Statuette de guerrier marquisien, bois, papier, cire, fibres vĂ©gĂ©tales Photo Claude Germain, mqb Figure 17b – Ornement de tĂȘte composite, tete poniu Oc D, calebasse Lagenaria siceraria, graine poniu Abrus precatorius, Ă©toffe de liber de mĂ»rier Broussonetia papyrifera, houpette pavahina, barbe de vieillard dĂ©colorĂ©e, bourre de coco, plumet tu’a, plume de phaĂ©ton Phaeton sp. clichĂ© mqb Figure 17c – Ornement de tĂȘte, ta’avaha Oc D, plumes de coq, fibres de bourre de coco tressĂ©es clichĂ© mqb Figure 17d – Paire d’ornements d’oreille, kouhau Oc D, bois tendre chaulĂ© Photo Claude Germain, mqb Figure 17e – Manchettes Oc D, cheveux et fibres vĂ©gĂ©tales tressĂ©es clichĂ© mqb Figure 17f – Manchettes Oc D, cheveux et fibres vĂ©gĂ©tales tressĂ©es clichĂ© mqb Figure 17g - Massue, u’u bois de fer, toa Casuarina equisetifolia, fibre de bourre de coco, cheveux don du chef de guerre Pakoko Ă  Collet Photo Claude Germain, mqb Figure 18. – Extrait de l’inventaire Louis-Philippe dans lequel sont enregistrĂ©s les biens correspondant aux Ă©lĂ©ments de parure du guerrier de cire donnĂ©s par le capitaine Collet en octobre 1844 et inventoriĂ©s en juillet 1845 archives epmqb D004865 pp. 115/126 clichĂ© mqb 30La mise en Ă©vidence d’un lien entre la parure du guerrier de cire et les objets de la collection Collet qui l’ont inspirĂ©e tend Ă  fournir un argument supplĂ©mentaire en faveur de l’identitĂ© de l’auteur de l’effigie de cire le secrĂ©taire du commissaire de division G. Jugelet. On a la sensation d’approcher ici les Ă©changes au sein du microcosme des officiers de marine de la Reine-Blanche l’un, Collet, exhibant le produit de ses collectes, l’autre, Radiguet, montrant ses dessins et le troisiĂšme, Jugelet, s’en inspirant pour en fabriquer un souvenir » que Dupetit-Thouars offrira au roi Louis-Philippe. L’Album OcĂ©anie de Radiguet, conservĂ© au service historique de la DĂ©fense Ă  Vincennes, constitue en effet un autre indice de ces Ă©changes. Il comprend notamment deux aquarelles datĂ©es de juin 1842, l’une n° 9 intitulĂ©e Portrait d’un chef marquisien de Nuku Hiva » et l’autre n°11 Chef marquisien et son Ă©pouse » fig. 19. Le corps tatouĂ© et les Ă©lĂ©ments de parure qui caractĂ©risent le chef sont les mĂȘmes que ceux qui figurent sur le guerrier de cire et qu’on a identifiĂ© dans la collection Collet ornement de tĂȘte en plumes de coq et diadĂšme de graines rouges, paire d’ornements d’oreille en bois tendre chaulĂ©, manchettes et bracelets de chevilles en cheveux. Il est vĂȘtu d’un costume fait d’étoffes nouĂ©es et superposĂ©es, Ă  la maniĂšre de celui que porte le guerrier de cire. Si les attributs tenus en mains par le chef Ă©ventail et bĂąton de commandement diffĂšrent de celui du guerrier massue, on en trouve lĂ  encore des exemplaires similaires dans la collection Collet mqb Ă©ventail ; mqb bĂąton cĂ©rĂ©moniel. Figure 19. – Chef marquisien et son Ă©pouse », reproduction photographique d’un dessin de Max Radiguet mqb dessin original conservĂ© Ă  la bibliothĂšque du service historique de la DĂ©fense - vi-ms5832 clichĂ© mqb 19 C’est en partie au personnel des stations navales que s’adressaient les Instructions pour les voyag ... 31La nature des Ă©changes au sein de ce microcosme, ici mise en lumiĂšre Ă  partir des pratiques d’observation ou de collecte sur le terrain, trouve un Ă©cho dans l’ouvrage d’HĂ©lĂšne Blais 2005 intitulĂ© Voyage sur le grand ocĂ©an – GĂ©ographies du Pacifique et Colonisation 1815-1845. L’auteur y fait la dĂ©monstration de l’évolution du rĂŽle dĂ©volu aux officiers de marine. Du voyage de Bougainville Ă  celui de Baudin, les expĂ©ditions de circumnavigation de la seconde moitiĂ© du xviiie siĂšcle Ă©taient de vĂ©ritables acadĂ©mies flottantes. Le voyage de Freycinet sur l’Uranie 1817-1820 marque une rupture avec l’éviction de savants embarquĂ©s, les opĂ©rations scientifiques sont dĂ©sormais confiĂ©es aux officiers de marine. En thĂ©orie, tout officier doit ĂȘtre capable de procĂ©der aux observations scientifiques les instructions rĂ©digĂ©es dans cette perspective constituent Ă  cet Ă©gard de vĂ©ritables guides19. HĂ©lĂšne Blais souligne que dans la pratique, la rĂ©partition des tĂąches se fait le plus souvent en fonction des goĂ»ts et des motivations de chacun Chacun peut, en se maintenant dans le cercle que lui circonscrit son gĂ©nie, les circonstances ou son savoir, faire des travaux utiles et d’autant plus importants qu’ils ont pour théùtre un pays plus Ă©loignĂ© ou moins connu. » brouillon de lettre de Freycinet, arch. nat., MAR/5JJ/62/B, citĂ© par Blais 2005 106 32À travers l’exemple des officiers de la Reine-Blanche, on perçoit en effet la maniĂšre dont les aspirations et les talents de chacun se conjuguent dans le cadre d’une entreprise collective. Les Ă©changes ont-ils pu porter par ailleurs sur la maniĂšre de prĂ©senter les objets au public du musĂ©e de Marine de Louvre, destinĂ© Ă  accueillir la collection du Capitaine Collet Ă  son arrivĂ©e en France ? L’effigie de cire adressĂ©e Ă  Louis-Philippe en 1843 prĂ©figurait-elle le mannequin du guerrier marquisien qui serait exposĂ© un an plus tard dans la salle Lapeyrouse » ? De l’effigie de cire au mannequin du musĂ©e de Marine du Louvre 33La collection du capitaine Collet se distingue par le fait qu’il s’agit d’objets bien documentĂ©s mention de la provenance exacte et du nom de la personne auprĂšs de qui il a Ă©tĂ© collectĂ© qui Ă©taient destinĂ©s Ă  ĂȘtre exposĂ©s pour offrir une reprĂ©sentation de la rĂ©alitĂ© observĂ©e. Le lien Ă©tabli prĂ©cĂ©demment entre certains objets de la collection Collet et leur reproduction en miniature sur l’effigie de cire offerte Ă  Louis-Philippe confirme le souci d’offrir une reprĂ©sentation trĂšs exacte d’un guerrier polynĂ©sien de Noukou-Hiva ». Si le dessin constituait la forme la plus communĂ©ment rĂ©pandue Ă  l’époque pour rendre compte de cette rĂ©alitĂ©, le choix d’une figuration en trois dimensions s’inscrivait quant Ă  lui dans le courant naissant des dioramas qui permettait de reproduire un paysage, des personnages ou des objets. Mais la prĂ©sentation d’objets authentiques appelait d’autres dispositifs, en particulier les mannequins dont l’existence est attestĂ©e bien plus tĂŽt dans les cabinets de curiositĂ©. Figure 20. – MusĂ©e naval au Louvre – Salle Lapeyrouse, vue premiĂšre », publiĂ©e en 1847 dans le Magasin pittoresque 1847, Magasin pittoresque 12 ; source https// 20 Un courrier Ă©manant du directeur du musĂ©e de Saint-Germain et relatif au dĂ©pĂŽt de 1909 confirme par ... 21 On doit garder Ă  l’esprit que cette reconstitution n’est peut-ĂȘtre que partielle. En effet, d’autre ... 22 Il convient d’évoquer ici l’existence d’un dessin donnĂ© par le Capitaine Collet, portĂ© Ă  l’inventai ... 34Une vue intitulĂ©e MusĂ©e naval au Louvre –Salle Lapeyrouse, vue premiĂšre », publiĂ©e en 1847 dans le Magasin pittoresque fig. 20 montre la prĂ©sence de deux mannequins, situĂ©s en fond de salle, de part et d’autre de l’obĂ©lisque. L’un d’eux Ă  gauche de l’image semble ĂȘtre une copie grandeur nature de l’effigie de cire du guerrier marquisien il est identifiable notamment Ă  sa parure de tĂȘte composĂ©e de plumes. La mĂ©diocre qualitĂ© de la reproduction n’autorise malheureusement pas l’identification prĂ©cise d’autres Ă©lĂ©ments de la panoplie. Cependant, lĂ  encore, les inventaires anciens se rĂ©vĂšlent ĂȘtre une prĂ©cieuse source d’informations. L’inventaire du musĂ©e d’ethnographie du TrocadĂ©ro catalogue 26 fait en effet Ă©tat d’un mannequin [de] bois et carton [figurant un] homme tatouĂ© » enregistrĂ© sous le numĂ©ro 60088 et explicitement reliĂ© au nom de Collet fig. 2120. Son inscription fait suite, sur l’inventaire, Ă  une sĂ©rie d’objets de la collection Collet, en provenance de Saint-Germain, entrĂ©s au TrocadĂ©ro en 1909. En marge, figurent les numĂ©ros Morel-Fatio, attestant ainsi la prĂ©sence antĂ©rieure de ces objets au musĂ©e de Marine du Louvre. Et chacun d’eux est assorti de la mention sur mannequin. Il est dĂšs lors possible de procĂ©der Ă  une reconstitution de la parure du guerrier portĂ©e par ce mannequin de la salle Lapeyrouse »21 un ornement de tĂȘte en plumes de coq », un collier de cheveux d’ennemis », deux manchettes de cheveux d’ennemis » et deux piĂšces en tapa ». Le lien est ainsi Ă©tabli entre le mannequin exposĂ© au Louvre et l’effigie de cire par le biais de la collection Collet22. On ne peut exclure que cette figure grandeur nature du guerrier marquisien, prĂ©sentĂ© au public du Louvre, ait pu servir de modĂšle au mannequin marquisien n°36 de la galerie ethnographique du musĂ©e d’Artillerie 1877-1917 – voir Mouillard 2007 t. II, 130-135 et mqb PP0149511 ou inspirer les dessins de Racinet – voir le guerrier marquisien Ă©galement tatouĂ© illustrĂ© par Racinet 1888 t. II, pl. CK, fig. 16 Figure 21. – Extrait de l’inventaire du musĂ©e d’ethnographie du TrocadĂ©ro, catalogue Archives epmqb D000549/29088 clichĂ© mqb 23 Il ne fait aucun doute qu’il s’agit bien d’une photographie du mannequin tatouĂ© entrĂ© en 1909 au Tr ... 35On s’est finalement interrogĂ© sur le devenir du mannequin marquisien aprĂšs son arrivĂ©e au TrocadĂ©ro en 1909, avant d’en retrouver une illustration sur un clichĂ© pris au musĂ©e d’ethnographie fig. 2223. Le transfert institutionnel a donnĂ© lieu Ă  une modification du statut du personnage le guerrier est devenu indigĂšne des Marquises », selon la lĂ©gende de la photographie. De fait, la massue a disparu mais la position des bras est restĂ©e identique. Le sort qui lui fut rĂ©servĂ© par la suite est emblĂ©matique du dĂ©clin de ce dispositif de monstration des collections. Une photographie publiĂ©e en 1929 dans la revue Documents assortie de la lĂ©gende Greniers. Mannequins, dĂ©bris et poussiĂšres » et accompagnĂ©e d’un texte de Georges Bataille montre en effet un mannequin tatouĂ© mis au rebut qui semble bien ĂȘtre le fantĂŽme du mannequin de la salle Lapeyrouse ». Figure 22. – Mannequin d’indigĂšne des Îles Marquises, photographie prise au musĂ©e d’ethnographie du TrocadĂ©ro mqb clichĂ© mqb Conclusion 36Cette recherche sur l’effigie de cire du guerrier marquisien illustre un domaine palpitant, celui de l’histoire des collections. En s’attachant Ă  suivre l’enquĂȘte pas Ă  pas, Ă  en montrer chaque facette, depuis le dĂ©chiffrement des Ă©tiquettes Ă  la quĂȘte d’un numĂ©ro sur d’anciens inventaires, il a Ă©tĂ© possible de redonner son pedigree au bien, d’en reconstituer la trajectoire institutionnelle, d’en proposer une attribution, et au final, par le biais de l’analyse iconographique, de le resituer dans son contexte de production et d’en identifier les sources d’inspiration, au plus prĂšs des Ă©changes entre les officiers de marine embarquĂ©s Ă  bord de la Reine-Blanche. Il convient pour finir de s’interroger sur la valeur symbolique de cet objet au regard des circonstances historiques qui l’ont vu naĂźtre. Si la prise de possession des Marquises se fait sans violence dĂ©clarĂ©e, elle rĂ©sulte nĂ©anmoins d’une expĂ©dition militaire. Ce souvenir’ offert au roi Louis-Philippe par Dupetit-Thouars, s’il ne peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un trophĂ©e du fait de sa fabrication europĂ©enne, a clairement valeur d’objet commĂ©moratif dans ce contexte de domination coloniale. Et le choix d’une mise en exergue de la figure du guerrier marquisien pour illustrer la prise de possession de l’archipel prend lĂ  toute sa signification. Haut de page Bibliographie Bataille Georges, 1929 oct.. Documents doctrines, archĂ©ologie, beaux-arts, ethnographie magazine illustrĂ© paraissant dix fois par an, n° 5, p. 279 Blais HĂ©lĂšne, 2005. Voyages au Grand OcĂ©an. GĂ©ographies du Pacifique et colonisation 1815-1845, Paris, MinistĂšre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supĂ©rieur et de la Recherche, ComitĂ© des Travaux historiques et scientifiques, Paris. Boulay Roger et Patrick Absalon, 2011. Rencontres en PolynĂ©sie. Victor Segalen et l’exotisme. Abbaye de Daoulas, Paris, Somogy. Daugeron Bertrand, 2011. La paradoxale disparition des objets de type ethnographique rapportĂ©s par les Français du Pacifique 1766-1842, Journal of Pacific History 46/1, pp. 59-74. Delpuech AndrĂ©, Lise MĂ©sz et FrĂ©dĂ©rique Servain-Riviale, 2017. Un chantier des collections, un musĂ©e en chantier, in A. Delpuech, C. LauriĂšre & C. Peltier-Caroff Ă©ds, Les annĂ©es folles de l’ethnographie. TrocadĂ©ro 28-37, Paris, MusĂ©um national d’Histoire naturelle archives, pp. 235-275. Ivory Carol, 2017 spring, The gifts of Pakoko, Tribal Art, XXI-2, 83, pp. 138-143. Jacquemin Sylviane, 1990. Origine des collections ocĂ©aniennes dans les musĂ©es parisiens le musĂ©e du Louvre, Journal de la SociĂ©tĂ© des OcĂ©anistes 1, pp. 47-52 Jacquemin Sylviane, 1991. Objets des mers du sud. Histoire des collections ocĂ©aniennes dans les musĂ©es et Ă©tablissements parisiens, xviiie-xxe siĂšcles, mĂ©moire de recherche de l’École du Louvre. Jacquemin Sylviane, 1992. Rao PolynĂ©siens, Paris, Éditions ParenthĂšses, RĂ©union des musĂ©es nationaux, collection Arts tĂ©moins. Langsdorff Georg Heinrich von, 1813. Voyage and Travels in Various Parts of the Word during Years 1803, 1804, 1805, 1806 and 1807, London, Henry Colburn. LavondĂšs Anne et Sylviane Jacquemin, 1995. Des premiers Ă©crits aux collections d’objets, in M. Panoff Ă©d., TrĂ©sors des Ăźles Marquises, Paris, RĂ©union des musĂ©es nationaux, pp. 26-30. Leclerc StĂ©phanie, 2007. Les objets fidjiens du musĂ©e du quai Branly, dĂ©pĂŽt du musĂ©e des AntiquitĂ©s nationales de Saint-Germain-en Laye, mĂ©moire d’étude de l’École du Louvre. Martin AngĂšle, 2017a. Annexe 1 - Recensement documentaire par typologie des Ă©tiquettes, marquages et cartels identifiant les collections conservĂ©es au MusĂ©e d’ethnographie du TrocadĂ©ro MET jusqu’en 1837, in A. Delpuech, C. LauriĂšre & C. Peltier-Caroff Ă©ds, Les annĂ©es folles de l’ethnographie. TrocadĂ©ro 28-37, Paris, MusĂ©um national d’Histoire naturelle Archives, pp. 873-898. Martin AngĂšle, 2017b. Questions d’étiquettes ! ? Inventaires et traces d’inventaires dans les collections d’ethnographie du MusĂ©e d’ethnographie du TrocadĂ©ro, in A. Delpuech, C. LauriĂšre & C. Peltier-Caroff Ă©ds, Les annĂ©es folles de l’ethnographie. TrocadĂ©ro 28-37, Paris, MusĂ©um national d’Histoire naturelle archives, pp. 285-335. Mouillard CĂ©cile, 2007. La galerie ethnographique du musĂ©e d’Artillerie 1877-1917, master de recherche d’histoire de l’art, UniversitĂ© de Paris IV. Ottino-Garanger Marie-NoĂ«lle, 2001. Être avant que paraĂźtre, l’art de la parure dans un archipel ocĂ©anien, les Marquises, Kannibales et vahinĂ©s, les sources de l’imaginaire, MusĂ©e des Beaux-Arts de Chartres 24 octobre 2001-18 fĂ©vrier 2002, pp. 49-73. Racinet Albert, 1888. Le costume historique, t. ii, Paris, Firmin-Didot. Radiguet Max, 1859a. La Reine-Blanche aux Ăźles Marquises. I, L'arrivĂ©e et l'installation souvenirs et paysages de l'OcĂ©anie, Revue des Deux Mondes 22, pp. 431-479. Radiguet Max, 1859b. La Reine-Blanche aux Ăźles Marquises. II, Les mƓurs insulaires et l'occupation de l'archipel souvenirs et paysages de l'OcĂ©anie, Revue des Deux Mondes 23, pp. 607-644. Radiguet Max, 1860, Les derniers sauvages souvenirs de l'occupation française aux Ăźles Marquises, 1842-1859, Paris, Librairie Hachette, collection Hetzel. Verreaux Edouard et Jules, 1832. L'OcĂ©anie en estampes ou Description gĂ©ographique et historique de toutes les Ăźles du Grand OcĂ©an et du continent de la Nouvelle Hollande, Notasie, PolynĂ©sie, Australie, Paris, Librairie Nepveu, London, Ch. Tilt. Haut de page Notes 1 Propos de Françoise Girard, rapportĂ© par Marie-Claire Bataille-Benguigui et consignĂ© par Philippe Peltier dans une note de la base de donnĂ©es des collections du musĂ©e du quai Branly. 2 Cette catĂ©gorie comprend les biens inscrits Ă  l’inventaire rĂ©trospectif du musĂ©e du quai Branly ceux qui ont Ă©tĂ© prĂ©levĂ©s sans numĂ©ro au musĂ©e de l’Homme, ainsi que les objets enregistrĂ©s sous X par le musĂ©e de l’Homme. La numĂ©rotation en X, mise en place au musĂ©e d’ethnographie du TrocadĂ©ro Ă  l’initiative de RiviĂšre dĂšs 1929, permettait d’enregistrer Ă  titre rĂ©trospectif des objets ayant perdu leur numĂ©ro d’origine, de maniĂšre Ă  pouvoir continuer Ă  gĂ©rer et exposer ces biens orphelins. 3 Dans la base de donnĂ©es des collections du musĂ©e du quai Branly, au moment oĂč cette recherche a Ă©tĂ© conduite, ce numĂ©ro 2486 Ă©tait identifiĂ©, mais de façon erronĂ©e, comme un numĂ©ro d’inventaire du musĂ©e d’ArchĂ©ologie nationale. 4 Au terme de ces deux mouvements vers Saint-Germain, le musĂ©e de Marine du Louvre conserve encore quelques objets dont il se dĂ©fait progressivement au bĂ©nĂ©fice du MusĂ©um d’Histoire naturelle de la Rochelle et d’autres institutions de province ou de rĂ©gion parisienne Jacquemin, 1991 109-110. 5 Ces derniĂšres sont les seules Ă  disposer d’un numĂ©ro Saint-Germain. Citons pour exemple des objets provenant de la PĂ©ninsule Malaise donnĂ©s au musĂ©e des AntiquitĂ©s nationales par Jacques de Morgan. 6 Tel semble avoir Ă©tĂ© le cas pour la plupart des objets provenant du Louvre. À ce sujet, Leclerc 2007 35, note 140 souligne en effet que les piĂšces transfĂ©rĂ©es en 1909 au TrocadĂ©ro – collection D n’ont jamais Ă©tĂ© inscrites Ă  l’inventaire du musĂ©e des AntiquitĂ©s nationales. Si ce propos est en rĂšgle gĂ©nĂ©rale confirmĂ©e par les rĂ©sultats du rĂ©colement des dĂ©pĂŽts du man en cours au musĂ©e du quai Branly, il souffre cependant quelques exceptions, parmi lesquelles on note quelques-uns des objets collectĂ©s par La ZĂ©lĂ©e ou encore quelques autres rapportĂ©s des Marquises par le Capitaine Collet. 7 Le bien sera dĂ©sormais inscrit en suite de collection dans la collection D, conformĂ©ment Ă  sa date d’entrĂ©e et son statut de dĂ©pĂŽt ; quant au numĂ©ro qui lui a Ă©tĂ© attribuĂ© Ă  titre rĂ©trospectif par le musĂ©e du quai Branly il sera radiĂ©. Soulignons qu’il existait une seconde hypothĂšse de rĂ©attribution un rattachement Ă  la collection enregistrĂ©e comme un don de l’amiral Dupetit-Thouars et comportant des objets collectĂ©s aux Marquises lors du voyage de la frĂ©gate La VĂ©nus. Nos recherches ont permis d’écarter cette hypothĂšse en dĂ©montrant que l’amiral Abel Aubert Dupetit-Thouars, commandant de La VĂ©nus puis de la Reine-Blanche, dĂ©cĂ©dĂ© en 1864, ne pouvait ĂȘtre l’auteur d’un don effectuĂ© en 1930 mais que celui-ci avait Ă©tĂ© effectuĂ© par son neveu, l’amiral Aristide Henry Nicolas Denis Bergasse Dupetit-Thouars 1872-1932, ce dont tĂ©moignent des courriers conservĂ©s aux archives de l’établissement public mqb DA000011/28424 pp. 16/56 et DA000011/28425 pp. 29/73. 8 Sur la gravure illustrant la salle Lapeyrouse » fig. 7, ces figurines mexicaines en cire se trouvent dans le bas de la vitrine de droite. Elles sont aujourd’hui conservĂ©es au MusĂ©um d’Histoire naturelle de la Rochelle. 9 L’inscription reportĂ©e mais de façon erronĂ©e G? Iugelet fecit ? et Ienljsset » sur la base de donnĂ©es des collections du musĂ©e du quai Branly empĂȘchait malheureusement toute possibilitĂ© d’identification. 10 Mes premiĂšres recherches sur le nom Jugelet » avaient abouti Ă  un peintre de Marine nommĂ© Jean-Marie Auguste Jugelet 1805-1875. Si son activitĂ© paraĂźt contemporaine de la date Ă  laquelle fut façonnĂ©e l’effigie en cire du guerrier marquisien, la maniĂšre du peintre paraĂźt cependant trĂšs Ă©loignĂ©e des dessins insĂ©rĂ©s sur le socle de la vitrine. Et aucune des initiales de ses prĂ©noms ne correspond au G. inscrit sur le cartel. Cette hypothĂšse d’attribution a par consĂ©quent Ă©tĂ© Ă©cartĂ©e. 11 La tribu d’origine est systĂ©matiquement consignĂ©e, ainsi que parfois le donateur, voire les circonstances du don ou encore l’usage. 12 Voir AN 20144780/11 – Partie des objets provenant des Ăźles Marquises donnĂ©s par Mr Collet, Capitaine de corvette, en octobre 1844, inventoriĂ©s en juillet 1845 ; Note des objets provenant des Ăźles Marquises, donnĂ©s par Mr Collet, Capitaine de corvette, mois de janvier 1845. Le premier de ces deux documents n’offre qu’une liste partielle tandis que le second restitue la totalitĂ© de la collection donnĂ©e par Collet, soit prĂšs de 85 objets Jacquemin, 1991 70. Tous ces objets, aprĂšs avoir transitĂ© par le musĂ©e de Saint-Germain, puis par le musĂ©e d’ethnographie du TrocadĂ©ro pour les uns collection D ou par le musĂ©e national des Arts africains et ocĂ©aniens dĂ©pĂŽts de 1986 et de 1998 pour les autres, sont aujourd’hui conservĂ©s au musĂ©e du quai Branly-Jacques Chirac. 13 Cette illustration est la version colorisĂ©e d’une planche publiĂ©e antĂ©rieurement par Langsdorff 1813 pl. IX pour relater le passage aux Marquises en mai 1804 de l’expĂ©dition russe de Krusenstern information communiquĂ©e par Carol Ivory. 14 Cette coiffure Ă©tait frĂ©quente Ă  Nuku Hiva et semblait ĂȘtre l’apanage des hommes jeunes Ottino-Garanger, 2001 55-56 & note 19. 15 Pour Ă©viter toute association subjective, il fallait en effet raisonner sur l’intĂ©gralitĂ© du corpus d’objets provenant des Marquises conservĂ©s au musĂ©e de maniĂšre Ă  n’écarter aucun collecteur, ni aucune pĂ©riode de collecte. Afin de pouvoir procĂ©der Ă  l’examen comparatif des Ă©lĂ©ments de parure du guerrier, j’ai lancĂ© sur la base de donnĂ©es tms une requĂȘte Ă©largie Ă  l’ensemble des objets provenant de PolynĂ©sie française, en optant ensuite pour un tri par appellations de maniĂšre Ă  pouvoir cibler la comparaison sur des lots pertinents ornements de tĂȘte, ornements d’oreilles, manchettes, massues... 16 Il n’existe que deux diadĂšmes ornĂ©s de graines rouges dans les collections du quai Branly Oc D et Oc D qui, tous les deux, proviennent de la collecte du capitaine Collet. 17 Il n’existe que deux rĂ©fĂ©rences correspondant Ă  cette description dans les collections du musĂ©e du quai Branly Oc D ou et lĂ  encore, les deux proviennent du fonds Collet. 18 Il s’agit d’un type de parures plus frĂ©quent, bien illustrĂ© dans le fonds Collet Oc D / Oc D / Oc D / Oc D / Oc D / Oc D / Oc D. 19 C’est en partie au personnel des stations navales que s’adressaient les Instructions pour les voyageurs et les employĂ©s des colonies sur la maniĂšre de recueillir, de conserver, et d’envoyer les objets d’histoire naturelle rĂ©digĂ©es par les professeurs du MusĂ©um d’Histoire naturelle, Ă  la demande du Baron Portal, ministre de la Marine sous la Restauration. La premiĂšre Ă©dition publiĂ©e en 1818 fut rĂ©guliĂšrement remise Ă  jour. 20 Un courrier Ă©manant du directeur du musĂ©e de Saint-Germain et relatif au dĂ©pĂŽt de 1909 confirme par ailleurs l’envoi d’un certain nombre d’ objets en plumes [
] et de mannequins » Archives epmqb D002753/40781 – Lettre signifiant l’autorisation de faire un dĂ©pĂŽt d’objets par le musĂ©e de Saint-Germain. 21 On doit garder Ă  l’esprit que cette reconstitution n’est peut-ĂȘtre que partielle. En effet, d’autres Ă©lĂ©ments ont pu ĂȘtre Ă©cartĂ©s du transfert de 1909 et rester au musĂ©e des AntiquitĂ©s nationales. 22 Il convient d’évoquer ici l’existence d’un dessin donnĂ© par le Capitaine Collet, portĂ© Ă  l’inventaire Louis-Philippe sous le numĂ©ro 1570 sous la mention Noukaiva. Dessin reprĂ©sentant un Kanake. Long. m. Larg. m. Papier ». Ce dessin n’a malheureusement pas pu ĂȘtre localisĂ©. Sa facture Ă©voquerait-elle la mĂȘme main que les dessins figurant sur la vitrine du guerrier ? Le sujet illustrĂ© pourrait-il ĂȘtre l’esquisse du mannequin du guerrier marquisien destinĂ© Ă  la salle Lapeyrouse » ? Je me suis longuement interrogĂ©e sur ce point avant de dĂ©couvrir, sur la liste du don Collet conservĂ©e aux Archives nationales AN/20144780/11 datĂ©e de janvier 1845, qu’il Ă©tait associĂ© Ă  l’üle des Navigateurs Samoa et non aux Marquises. 23 Il ne fait aucun doute qu’il s’agit bien d’une photographie du mannequin tatouĂ© entrĂ© en 1909 au TrocadĂ©ro depuis le musĂ©e de la Marine du Louvre et non de l’un des mannequins marquisiens non tatouĂ©s qui ont rejoint le musĂ©e d’ethnographie en 1917 aprĂšs le dĂ©mantĂšlement de la galerie ethnographique du musĂ©e d’Artillerie. Haut de page Table des illustrations Titre Figure 1. – Statuette de guerrier marquisien, bois, verre, papier, cire, fibres vĂ©gĂ©tales, 42 x 13,2 x 13,4 cm mqb CrĂ©dits Photo Claude Germain, mqb URL Fichier image/jpeg, 364k Titre Figure 2. – Cartel apposĂ© sur le socle de la vitrine CrĂ©dits clichĂ© mqb, dĂ©tail URL Fichier image/jpeg, 44k Titre Figure 3a. – Extrait de l’inventaire Morel-Fatio A’ archives du musĂ©e de la Marine, version numĂ©rique aux archives epmqb, sĂ©rie mar D004862/48401 CrĂ©dits clichĂ© mqb URL Fichier image/jpeg, 132k Titre Figure 3b. – Extrait de l’inventaire Morel-Fatio A’ archives du musĂ©e de la Marine, version numĂ©rique aux archives epmqb, sĂ©rie mar D004862/48401 CrĂ©dits clichĂ© mqb URL Fichier image/jpeg, 124k Titre Figure 4. – Extrait de l’inventaire Louis-Philippe archives du musĂ©e de la Marine, version numĂ©rique aux archives epmqb, sĂ©rie mar D004865, pp. 112/126 CrĂ©dits clichĂ© mqb URL Fichier image/jpeg, 60k Titre Figure 5. – Objets reçus dans le mois de mai 1844 par le musĂ©e de Marine Archives nationales 20144780/11 CrĂ©dits clichĂ© Archives nationales URL Fichier image/jpeg, 172k Titre Figure 6. – Dessin aquarellĂ© portant la mention Souvenir des Iles Marquises, 1843 » insĂ©rĂ© sur l’une des faces du socle de la vitrine renfermant le guerrier de cire CrĂ©dits clichĂ© mqb, dĂ©tail URL Fichier image/jpeg, 152k Titre Figure 7. – Le musĂ©e de Marine du Louvre, la salle Lapeyrouse » CrĂ©dits Le Magasin pittoresque, 1847 13 ; source https// URL Fichier image/jpeg, 216k Titre Figure 8. – Cartel apposĂ© sur le socle de la vitrine renseignant sur l’auteur CrĂ©dits clichĂ© mqb, dĂ©tail URL Fichier image/jpeg, 52k Titre Figure 9. – Composition de l’équipage aux commandes de la Reine-Blanche Annales maritimes et coloniales 27, 1842 139 CrĂ©dits clichĂ© mqb URL Fichier image/jpeg, 56k Titre Figure 10. – Diorama insĂ©rĂ© dans le socle de la vitrine du guerrier de cire marquisien CrĂ©dits clichĂ© mqb, dĂ©tail URL Fichier image/jpeg, 184k Titre Figure 11. – Vue d'un vallon Ă  Noukhaiwa » CrĂ©dits Verreaux, 1832 273 ; source URL Fichier image/jpeg, 140k Titre Figure 12. – Village marquisien, 1847-1848, dessin Ă  la mine de plomb attribuĂ© Ă  AdĂšle Garreau de Dombasle mqb CrĂ©dits Photo Claude Germain, mqb URL Fichier image/jpeg, 120k Titre Figure 13. – Dessin aquarellĂ© sans titre insĂ©rĂ© sur l’une des faces du socle de la vitrine du guerrier CrĂ©dits clichĂ© mqb, dĂ©tail URL Fichier image/jpeg, 140k Titre Figure 14. – Portrait d’un jeune chef de Nuku-Hiva. Tribu des Tohioas – 1847-1848 », dessin Ă  la mine de plomb attribuĂ© Ă  AdĂšle Garreau de Dombasle mqb CrĂ©dits clichĂ© mqb URL Fichier image/jpeg, 148k Titre Figure 15. – Maki et Touna chevelure marquisienne de Maqui avec deux cornes – 1844-1845 », dessin au crayon sur papier de RenĂ© Gillotin, 1844-1845 mqb CrĂ©dits clichĂ© mqb URL Fichier image/jpeg, 144k Titre Figure 16. – Dessin aquarellĂ© sans titre insĂ©rĂ© sur l’une des faces du socle de la vitrine du guerrier CrĂ©dits clichĂ© mqb, dĂ©tail URL Fichier image/jpeg, 144k Titre Figure 17a – Statuette de guerrier marquisien, bois, papier, cire, fibres vĂ©gĂ©tales CrĂ©dits Photo Claude Germain, mqb URL Fichier image/jpeg, 284k Titre Figure 17b – Ornement de tĂȘte composite, tete poniu Oc D, calebasse Lagenaria siceraria, graine poniu Abrus precatorius, Ă©toffe de liber de mĂ»rier Broussonetia papyrifera, houpette pavahina, barbe de vieillard dĂ©colorĂ©e, bourre de coco, plumet tu’a, plume de phaĂ©ton Phaeton sp. CrĂ©dits clichĂ© mqb URL Fichier image/jpeg, 152k Titre Figure 17c – Ornement de tĂȘte, ta’avaha Oc D, plumes de coq, fibres de bourre de coco tressĂ©es CrĂ©dits clichĂ© mqb URL Fichier image/jpeg, 152k Titre Figure 17d – Paire d’ornements d’oreille, kouhau Oc D, bois tendre chaulĂ© CrĂ©dits Photo Claude Germain, mqb URL Fichier image/jpeg, 196k Titre Figure 17e – Manchettes Oc D, cheveux et fibres vĂ©gĂ©tales tressĂ©es CrĂ©dits clichĂ© mqb URL Fichier image/jpeg, 168k Titre Figure 17f – Manchettes Oc D, cheveux et fibres vĂ©gĂ©tales tressĂ©es CrĂ©dits clichĂ© mqb URL Fichier image/jpeg, 236k Titre Figure 17g - Massue, u’u bois de fer, toa Casuarina equisetifolia, fibre de bourre de coco, cheveux don du chef de guerre Pakoko Ă  Collet CrĂ©dits Photo Claude Germain, mqb URL Fichier image/jpeg, 164k Titre Figure 18. – Extrait de l’inventaire Louis-Philippe dans lequel sont enregistrĂ©s les biens correspondant aux Ă©lĂ©ments de parure du guerrier de cire donnĂ©s par le capitaine Collet en octobre 1844 et inventoriĂ©s en juillet 1845 archives epmqb D004865 pp. 115/126 CrĂ©dits clichĂ© mqb URL Fichier image/jpeg, 224k Titre Figure 19. – Chef marquisien et son Ă©pouse », reproduction photographique d’un dessin de Max Radiguet mqb dessin original conservĂ© Ă  la bibliothĂšque du service historique de la DĂ©fense - vi-ms5832 CrĂ©dits clichĂ© mqb URL Fichier image/jpeg, 236k Titre Figure 20. – MusĂ©e naval au Louvre – Salle Lapeyrouse, vue premiĂšre », publiĂ©e en 1847 dans le Magasin pittoresque CrĂ©dits 1847, Magasin pittoresque 12 ; source https// URL Fichier image/jpeg, 156k Titre Figure 21. – Extrait de l’inventaire du musĂ©e d’ethnographie du TrocadĂ©ro, catalogue Archives epmqb D000549/29088 CrĂ©dits clichĂ© mqb URL Fichier image/jpeg, 196k Titre Figure 22. – Mannequin d’indigĂšne des Îles Marquises, photographie prise au musĂ©e d’ethnographie du TrocadĂ©ro mqb CrĂ©dits clichĂ© mqb URL Fichier image/jpeg, 69k Haut de page Pour citer cet article RĂ©fĂ©rence papier FrĂ©dĂ©rique Servain-Riviale, La figurine en cire du guerrier marquisien du musĂ©e du quai Branly en quĂȘte d’histoire et d’identitĂ© », Journal de la SociĂ©tĂ© des OcĂ©anistes, 150 2020, 29-42. RĂ©fĂ©rence Ă©lectronique FrĂ©dĂ©rique Servain-Riviale, La figurine en cire du guerrier marquisien du musĂ©e du quai Branly en quĂȘte d’histoire et d’identitĂ© », Journal de la SociĂ©tĂ© des OcĂ©anistes [En ligne], 150 2020, mis en ligne le 02 janvier 2022, consultĂ© le 26 aoĂ»t 2022. URL ; DOI Haut de page Auteur FrĂ©dĂ©rique Servain-Riviale ChargĂ©e de la documentation des collections, musĂ©e du quai Branly-Jacques Chirac, fse Articles du mĂȘme auteur Paru dans Journal de la SociĂ©tĂ© des OcĂ©anistes, 152 2021 Haut de page
OnePiece (ăƒŻăƒłăƒ”ăƒŒă‚č, Wan PÄ«su?) est une sĂ©rie de mangas shƍnen créée par Eiichirƍ Oda.Elle est prĂ©publiĂ©e depuis le 22 juillet 1997 dans le magazine hebdomadaire Weekly Shƍnen Jump, puis regroupĂ©e en Tankƍbon aux Ă©ditions ShĆ«eisha depuis le 24 dĂ©cembre 1997. 103 tomes sont commercialisĂ©s au Japon en aoĂ»t 2022.La version française est
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zmEV. 150 203 314 304 167 3 48 270 96

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